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Publié le 18.04.2013, 22h17 Rennes
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La préfète de Mayenne a décidé, après un vote contraire d'un comité consultatif, de différer une mesure de suspension d'activité de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère, au coeur d'une affaire de pollution aux PCB (polychlorobiphényles) depuis janvier 2011, a annoncé jeudi soir la préfecture dans un communiqué. Ici en PDF
Le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) a "rendu un avis défavorable au projet de suspension de l'activité de la société Aprochim par 13 voix contre et 10 voix pour, aucune abstention", dit la préfecture de Mayenne.
"La préfète prend acte de l'avis défavorable du Coderst", poursuit le communiqué.
L'avis du Coderst est consultatif.
"La préfète de Mayenne décide donc de différer toute mesure de suspension de l'activité d'Aprochim à la production, dans un délai de trois mois, d'une étude technique dans laquelle l'exploitant devra détailler les moyens techniques et administratifs qu'il met en oeuvre pour garantir le respect des niveaux de rejets fixés par arrêté préfectoral (...) Cette étude devra par ailleurs faire l'objet d'une expertise tierce", explique le texte.
La préfète "note que l'exploitant reconnaît ne pas maîtriser totalement son processus industriel. (...) Elle entend néanmoins la volonté de l'exploitant de mettre enfin en oeuvre tous les dispositifs adaptés au respect des normes fixées par arrêté préfectoral", souligne le texte.
La préfète "relève enfin que les résultats des prélèvements dans le milieu effectués après les mesures de rejet n'ont pas révélé une dégradation de l'environnement par rapport aux mesures précédentes", indique le texte.
La préfecture de Mayenne avait annoncé début avril son intention de prendre un arrêté de suspension d'activité de l'usine Aprochim, qui emploie 69 salariés, en raison d'un nouveau dépassement des valeurs limites de rejets de PCB fixés à l'usine. C'est ce projet d'arrêté qui a été proposé ce jeudi pour avis au Coderst.
"La préfète souhaite que l'entreprise (ndlr, Aprochim) envisage la possibilité de prendre en charge les indemnisations des préjudices des agriculteurs impactés", indique également le communiqué préfectoral diffusé jeudi.
Les agriculteurs ont en effet payé un très lourd tribut à cette pollution. L'usine est sous surveillance depuis janvier 2011 après la détection de taux anormalement élevés de PCB dans la production de plusieurs fermes voisines (lait, viande et oeufs).
Des troupeaux ont été abattus à la suite de cette pollution. Une information judiciaire a été ouverte fin 2011 à Laval pour pollution environnementale et mise en danger de la vie d'autrui.
tata suzanne 31/05/2013 17:51
JOSEPH 29/05/2013 19:41