14 mars 2010
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Il y a six ans, Patrice Silvagni a quitté la région parisienne pour s'installer dans la vallée bleue. Il vivait à côté d'une usine classée Seveso. « Quelques années après son ouverture, on s'est rendu compte que les légumes des jardins ouvriers juste à côté étaient gorgés de dioxine. » Alors il a décidé de s'installer dans la région, « pour vivre à la campagne, tranquille. Je n'ai pas envie d'avoir une entreprise qui pollue juste à côté de chez moi. » Patrice faisait partie, hier, des 150 personnes qui ont manifesté, entre les mairies de Montalieu-Vercieu et Bouvesse-Quirieu pour s'opposer au projet d'implantation d'une plateforme de tri de déchets dangereux de l'entreprise Chimirec, dans la zone artisanale de Bouvesse-Quirieu, et d'incinération d'une partie de ces déchets par les cimenteries Vicat toutes proches. Une manifestation qui intervient deux mois après que le maire a délivré le permis de construire, mais dans l'attente de l'avis du préfet, sur ce dossier. 2 279 personnes se sont opposées pendant l'enquête publique Un dossier, dans lequel, une partie de la population s'est sentie « bernée » par les élus locaux « qui ont minimisé les risques, estime Mireille Alexandre, présidente de Sans nature pas de futur, l'association qui organise la contestation depuis plusieurs mois. « On nous parle de la création de 30 emplois. Mais c'est complètement illusoire. On n'a pas tenu compte des 2 279 personnes qui se sont opposées au projet lors de l'enquête publique. On a déjà Vicat, on a le taux de rejet de CO2 le plus élevé de la région après Feyzin..., détaille Mireille Alexandre. On ne va quand même pas devenir le deuxième couloir de la chimie ! »
Émily IMBERT Paru dans l'édition 38B du 14/03/2010 (9249d574-2eb6-11df-b023-6ee7f4537145)
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