Pollution aux PCB:
procès en mai 2012 à Paris de Chimirec et de son PDG PARIS -
La société de traitement de déchets industriels Chimirec, son PDG et six cadres de l'entreprise comparaîtront en mai devant le tribunal correctionnel de Paris, poursuivis pour avoir délibérément laissé partir dans la nature des déchets pollués aux PCB. La 11e chambre correctionnelle a décidé mardi, à l'occasion d'une audience de fixation, que ce procès se tiendrait sur cinq demi-journées, les 14, 15, 16, 21 et 22 mai. Les polychlorobiphényles (PCB), plus connus en France sous le nom de pyralènes, sont des dérivés chimiques utilisés à partir des années 30 et pendant des décennies dans l'industrie, comme isolants dans les transformateurs électriques, comme lubrifiants dans les turbines ou comme composants dans les peintures. La vente de produits contenant des PCB est interdite depuis 1987. Ces molécules sont très stables dans l'environnement.
Dans l'eau, elles peuvent se fixer dans l'organisme des poissons, entraînant ainsi un risque pour l'homme en cas de consommation réitérée. Le PDG de Chimirec, Jean Fixot, et six de ses cadres sont soupçonnés par l'accusation d'avoir éliminé de façon irrégulière des déchets nuisibles par la dilution d'huiles polluées aux PCB dans trois de leurs usines situées à Domjevin (Meurthe-et-Moselle), Dugny (Seine-Saint-Denis) et Grez-en-Bouère (Mayenne) sur une période s'échelonnant de 2000 à 2006.
Selon l'accusation, les prévenus auraient également exploité ces installations classées sans disposer de l'autorisation requise, fourni des informations inexactes à l'administration, voire falsifié certains documents destinés à leurs clients ou aux agences environnementales.
L'enquête avait été ouverte à la suite de dénonciations danciens salariés. En Mayenne, l'usine de Grez-en-Bouère fait de nouveau parler d'elle depuis le début de l'année 2011, suite à la découverte d'une contamination aux PCB de terres agricoles à proximité de l'usine.
Huit fermes sont placées sous séquestre depuis le début de l'année, en raison de cette pollution d'origine atmosphérique. L'usine avait été contrainte par la préfecture de réduire sa production, mais a obtenu en août le droit de reprendre une activité à 100%, à titre provisoire. L'usine de Mayenne dont le nom est Aprochim, société du groupe Chimirec, a proposé un protocole d'indemnisation aux agriculteurs, mais certains ont porté plainte. Le parquet de Laval se refuse à communiquer sur les suites données à ces plaintes.
(©AFP / 13 septembre 2011 16h49)
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tata suzanne , indignée à vie 16/09/2011 09:49