
Tel un serpent de mer, le projet de l'A48 entre Ambérieu-en-Bugey et Bourgoin-Jallieu refait surface, réactivé par l'association Pro-Infras, alors que l'État est en train d'évaluer l'opportunité d'inscrire un certain nombre d'initiatives dans le schéma national des infrastructures de transports.
Pro-Infras regroupe les chambres de commerce et d'industrie de l'Ain et du Nord-Isère, le Medef Rhône-Alpes, la CGPME Rhône-Alpes, les fédérations du BTP de l'Ain et de l'Isère, la chambre des professions libérales de l'Ain, des associations locales d'industriels et des élus locaux.
Un projet économique
majeur pour ses partisans
L'association a réuni ses partisans, hier, à Ambérieu-en-Bugey, pour redire tous les avantages qu'elle trouve au projet qui prévoit de relier l'autoroute A42 Lyon-Genève à l'autoroute A43 Lyon-Chambéry et à l'actuel tronçon de l'A48 Bourgoin-Grenoble.
La liaison, nommée aussi "barreau autoroutier A48 Ambérieu-Coiranne", est « un projet majeur et indispensable pour le développement économique local et régional », estime-t-elle.
Parmi les arguments développés, le projet lancé depuis plus de quinze ans constituerait un itinéraire routier alternatif permettant de désengorger la région lyonnaise et la vallée du Rhône, mais aussi de relier deux entités économiques importantes, la plaine de l'Ain et le territoire de la communauté d'agglomération Porte de l'Isère (Capi). Selon l'association, il réduirait également le trafic sur la RD1075 (route d'Ambérieu) et la D65 (route de Crémieu).
Développement durable oblige, les partisans du projet estiment également que « la desserte par l'A48 de la plateforme multimodale prévue à Ambérieu-en-Bugey assurera un report du trafic de la route sur la voie ferrée », avec « une considérable diminution des rejets des émissions de gaz à effet de serre ».
L'argument ne parvient pas à convaincre les opposants au projet, d'autant que la liaison autoroutière doit traverser le plateau de L'Isle Crémieu, entre La Balme-les-Grottes et Cessieu, un site écologique majeur proposé par l'État au réseau Natura 2000.
Un projet rétrograde pour ses opposants
« L'A48 est un projet d'aménagement rétrograde », s'insurge Raphaël Quesada, directeur de l'association Lo Parvi, soutenue notamment par la Frapna Isère. Avant de rappeler : « Les conseillers généraux des cantons de Crémieu et de Morestel se sont fait élire sur un programme électoral prônant le développement durable à travers la mise en place du parc naturel régional des Boucles du Rhône. »
La variété des milieux menacés et le développement durable ne sont pas les seuls arguments de Raphaël Quesada. « Si l'autoroute est réalisée, le miracle économique annoncé reste incertain, redoute-t-il. Les cantons de Crémieu et Morestel deviendraient les cités dortoirs de Lyon et de la plaine de l'Ain, le prix de l'immobilier continuera à grimper à une vitesse folle et les jeunes du Nord-Isère auront de plus en plus de difficultés à se loger. »
En attendant les arbitrages de l'État, la polémique continue.
ILS SONT AUSSI POUR :
Source : http://www.ledauphine.com/transports-l-a-48-entre-amberieu-en-bugey-et-bourgoin-jallieu-refait-parler-d-elle-l-autoroute-de-la-discorde-@/index.jspz?chaine=42&article=219495
andre larrive 25/01/2020 07:58
lolo38 12/01/2010 20:15
maincourt 01/01/2010 21:09
ethaboub 01/12/2009 19:00
maincourt 15/11/2009 20:17